L’année qui s’est achevée a été dense en termes d’activité syndicale.
La CPME a été présente dans tous les domaines et a pris position sur l’ensemble des sujets économiques, politiques et sociaux.
Fidèle à ses valeurs, la CPME ne pratique pas un syndicalisme d’opposition, mais de propositions, et nos propositions sont nombreuses.
Rappelez-vous !
Début 2023, la tentative de certains de bloquer notre pays afin de s’opposer à la réforme des retraites ; Réforme que la CPME a soutenue considérant que celle-ci allait dans le bon sens, celui de l’équilibre de notre système de retraites avec un certain nombre de propositions qui ont été retenues dans le texte définitif sur lesquelles nous avons largement communiqué en son temps.
A cette période, notre organisation a surtout soutenu cette majorité silencieuse, ceux qui ne manifestent pas mais qui ont aussi le droit d’être entendus…
Quelques semaines après, je rappelle tristement à votre mémoire les scènes d’attaques et de pillages à travers tout le territoire national auxquelles nous avons malheureusement été confrontés. Face aux dégâts considérables, la CPME a plaidé pour la mise en place de mesures économiques d’urgence afin de venir en aide aux plus touchés, et aux commerçants des centres-villes en particulier.
Plus tôt dans l’année, notre organisation s’est réjouit de la conclusion positive d’une négociation ouverte entre les partenaires sociaux sur le partage de la valeur dans l’entreprise et sur la notion de « dividende salarié » dont elle ne soutient pas le concept.
La CPME s’est aussi fermement élevée contre un projet du gouvernement visant à ponctionner une partie des excédents des régimes de retraite complémentaire AGIRC-ARRCO, gérés par les partenaires sociaux, projet qui de fait a été abandonné…
Notre organisation s’est résolument opposée aussi et a lancé une pétition contre l’acquisition de congés payés pendant les arrêts maladies, jugeant cette mesure profondément injuste vis-à-vis des salariés en poste et financièrement lourde pour les entreprises contraintes de payer à la fois les congés payés des salariés en arrêt maladie et ceux des salariés les remplaçant.
Une mesure d’autant plus inquiétante que l’on observe une augmentation des arrêts maladies et notamment des arrêts maladies de courte durée, c’est-à-dire inférieurs à 7 jours. Pour les employeurs, l’addition est de plus en plus lourde, le coût direct de l’absentéisme étant estimé à 4,4 % de la masse salariale…
Ce ne sont là que quelques exemples de l’action syndicale qui nous ont mobilisé pendant l’année 2023…
En sachant que tout ceci s’est déroulé dans un contexte économique préoccupant pour les chefs d’entreprise, 1/3 d’entre eux ont observé une dégradation de la situation globale de leur entreprise et une diminution de leur chiffre d’affaires et près de la moitié ont constaté une baisse de trésorerie.
L’inflation, apparue soudainement en 2022 a atteint des sommets début 2023 et a impacté la quasi-totalité des dirigeants qui ont subi des hausses des prix de leurs fournisseurs et donc une baisse des marges.
Je ne reviendrai pas ce soir sur la crise de l’énergie même si l’on sait qu’elle continue de frapper les TPE-PME de plein fouet.
Enfin, et pour en terminer sur le chapitre des mauvaises nouvelles, l’accès au financement, lui aussi, s’obscurcit car le recours au crédit bancaire pour financer de la trésorerie devient de plus en plus difficile.
Dans ce contexte nous avons obtenu récemment de la part du ministre de l’économie, la prolongation, jusqu’en 2026, de l’accord qui permet aux entreprises de repousser à l’amiable avec les banques leurs échéances de PGE ; mesure bien en deçà des revendications portées par la CPME depuis longtemps qui plaide pour un échelonnement du remboursement des PGE sur dix ans, sans passer par la case médiation.
Parallèlement, nos difficultés de recrutement persistent et les pénuries de main d’œuvre restent fortes.
En 2024, le gouvernement lance l’immense chantier de la simplification administrative. Dans ce cadre, la CPME vient de rédiger, sur la base de vos suggestions, 80 mesures pour mettre fin à la complexité administrative, vaste sujet ! d’autant que désormais, une partie significative des textes présentés au Parlement français, n’est que la transposition de directives européennes et que, bien souvent, malheureusement, la France surtranspose ! La logique voudrait que le test PME tant appelé de nos vœux s’applique aussi à Bruxelles !
En cette nouvelle année soyez assurés que nous continuerons, inlassablement, à vous défendre, à vous représenter et à vous accompagner. Nous serons fiers de montrer à nouveau les savoir-faire de nos entreprises au travers de différents salons régionaux :
Le salon Tech&Fest à Grenoble Alpexpo, le grand rendez-vous de l’innovation qui s’est déroulé les 1 et 2 février derniers, et le 28 mars prochain à Lyon Eurexpo, une nouvelle édition du salon >> Made In PME, le grand rendez-vous business des décideurs en Auvergne Rhône-Alpes.
A l’occasion de ces deux événements nous démontrons qu’au travers de nos activités industrielles, de commerce, de service ou d’artisanat, nous participons à la vie de nos territoires et contribuons à leur développement économique, certes, mais aussi écologique et social, voire sociétal.
Soyons fiers de ce que nous sommes,
Soyons fiers de ce que nous faisons,
Soyons fiers d’être la première organisation patronale en France, en nombre d’adhérents…
Avant de conclure mes propos, je vais vous souhaiter mes vœux les plus chaleureux, car il encore temps. Des vœux de bonheur, pour vous et pour vos proches, des vœux de santé, la santé des chefs d’entreprise est essentielle et on l’oublie trop souvent… et nous porterons une attention toute particulière auprès de nos dirigeants en ce début d’année afin que leur moral ne soit pas trop mis à rude épreuve…
Des vœux de détermination et d’espérance, car il nous faut au quotidien beaucoup de courage et de persévérance dans l’accomplissement de notre métier de chef d’entreprise sans jamais perdre espoir… Je veux aussi vous souhaiter à vous et à vos entreprises une belle et longue vie
Et je conclurai en citant une phrase que notre très regretté François Turcas, Président régional, décédé fin novembre adorait faire sienne :
« le futur appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves »
